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IL ETAIT UNE FOIS EN CASTAGNICCIA

TARRANO

TARRANU

 

DIAPORAMA DES HAMEAUX DE LA COMMUNE DE TARRANU

ORTIA

BONICARDU

POGHJALE

POGHJU

SORBELLU

PORTA

 

La commune de Tarranu que l'on aperçoit après avoir passé le col d'Arcarotta en direction de Felce, se situe à une altitude de 800 mètres et occupe une surface de 383 hectares sur une superficie de 3,84 km2.

En des temps plus anciens elle était composée de 7 hameaux : Ortia, U Poghjale (Poggiale), A porta Soprana, A porta Sottana (porta), U Poghju (Poggio), U Sorbellu (Sorbello), U Bonicardu (Bonicardo).

Si j'en parle au passé, c'est parce que 4 de ces hameaux (U Poghju, A Porta Suprana, A porta Sottana, U Sorbellu) ont été abandonnés entre 1927 et 1970 et sont aujourd'hui complètement ruinés. Le hameau de U Poghjale, en partie ruiné, a été longtemps déserté et n'est aujourd'hui habité que par une seule personne. Seuls les hameaux de Ortia qui bénéficie d'une situation privilégiée au bord de la Départementale 71 et celui de U Bonicardu (6 habitants) survivent encore mais leur avenir semble compromis car le nombre de leurs habitants ne cesse de diminuer en créant une solitude qui pèse lourd sur le toit des maisons aux persiennes définitivement closes.

Cette situation est hélas commune à presque tous les villages d'une Castagniccia qui fut au XVIII ème siècle l'une des régions les plus riches et les plus peuplées de Corse.

 

RECENSEMENT DE LA POPULATION DE TARRANU ENTRE 1800 ET 2000

1800 1850 1900 1950 2000
392 335 321 171 14

 

A Tarranu, chaque hameau avait en effet son église : L'immaculée Conception à Ortia, Saint Antoine à Poggiale, Saint Laurent à Porta, Saint Jean à Bonicardo. Il y avait même deux paroisses : Saint-Vitus (Saint Vitus) pour les habitants "d'en haut" et Sainte-Marie (Santa-Maria) pour les gens "d'en bas". Et comme dans Don Camillo, les deux paroisses se faisaient la guerre. Les gens du bas n'allaient pas à la fête de Saint Vitus et ceux d'en haut ne descendaient jamais à la fête de Sainte Marie. Si bien qu'un jour, le prètre de Sainte Marie, lors d'une messe, a sermonné les gens d'en haut en ces termes : "Saint Vitus est un grand Saint, c'est sûr, mais Sainte Marie est la mère de Notre Seigneur Jésus Christ. Si elle se met en travers de votre route, votre saint peut dire ce qu'il veut, vous n'y entrerez pas au Paradis !" 

 

Ces anecdotes peuvent résumer l'état d'esprit hérité d'une Corse Gênoise du XIII ème siècle qui n'était pas encore parvenue à unifier cette région perdue dans la montagne et peut sans doute permettre d'expliquer la création de ces nombreux hameaux construits autour d'un village. Les familles étaient nombreuses et au sein de ces familles naissaient parfois des rivalités que nourrissaient des haines farouches qui "forçaient" certains de ses membres à créer leur propre territoire tout en restant solidaire de leur village.

Le recensement de 1999 faisait état d'une population de 23 habitants. 

Aujourd'hui Tarranu compte moins de 10 habitants répartis entre Ortia et Bonicardu. Le hameau de Poggiale est abandonné tandis que Sorbellu, Poggiu et Porta sont en ruines.

En haute Corse, Tarranu est la commune la moins peuplée de France dans le département le moins peuplé... mais le mieux doté en Maires !.

Pierre Marie VITANI jeune et dynamique élu de la commune, compte 58 inscrits sur ses listes électorales. Aux élections territoriales de mars 2004, 42 électeurs se sont manifestés.

On doit à PM Vitani des réalisations importantes comme l' achèvement de la route de Bonicardu commencée en... 1931 (!), la construction d' une magnifique Mairie, la rénovation de la fontaine de Tarranu et surtout le retour au domaine publique de l'état, de certains biens tombés par "négligence "dans le domaine privé.

 

 

Cliquer sur une photo pour l'agrandir.

 

 

LA COMMUNE DE TARRANO ET LA POLITIQUE

 

Tarrano ne croit plus au père Noël ... 

Tarrano, le feu sous la cendre ...

Tarrano et Felce vont-ils fusionner ?...

Tarrano n'est pas à vendre !...

 

 

 

TARRANO, SES HAMEAUX ET SES EGLISES

 

Il y a 100 ans, plus de 300 habitants et deux paroisses qui se faisaient la guerre ...

 

 

ORTIA

Traversé par la Route Départementale 71, Ortia est le plus gros bourg de la commune. Avant 1930, il y avait à Ortia, l'écoles des filles qui fusionnera avec l'école de garçons de Poggiale. Avec jusqu'à 50 habitants, 2 épiceries et 2 bars, c'était aussi le hameau le plus peuplé et le plus animé. Les habitants de la commune aimaient s'y retrouver régulièrement. Nous, les enfants, nous nous asseyions devant l'épicerie, sur le mur qui borde la route pour voir passer les voitures encore rares en ce temps la.

 

 

Paroisse Saint VITUS -Saint GUI ou Saint GUY- (Parocchia di San-Vitu).

Vitus, martyr en Lucanie, durant la persécution de Dioclétien, honoré le 15 juin. La vénération de Saint Vitus est attribuée à un drame local : Vitus aurait été assassiné, alors qu'il célébrait la messe, par les Givannali, réfugiés au hameau de Poggiale. Au IVe siècle, Saint Guy le Martyr fut mis au supplice sur ordre de Dioclétien, et son culte fut très marqué au Moyen Âge. Dans toute l’Europe on l’a invoqué pour la guérison des troubles et maladies des nerfs et des crises d’épilepsie, que l’on nommait « danse de saint Guy ».

 

 

Eglise de l'IMMACULEE CONCEPTION (Chiesa di l'Immaculata Cuncezzione)

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'église catholique, décrété le 08 décembre 1854 par Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus.Reconnue ni par les protestants, ni par les orthodoxes, la croyance en l'Immaculée Conception est réaffirmée par le Concile de Trente et les représentations artistiques se multiplient au XVIIe siècle. La Vierge y apparaît sur un croissant de lune, drapée dans un manteau flottant dans le ciel, entourée d'une multitude d'angelots. Parfois elle foule aux pieds un serpent qui, plus que le démon, semble symboliser en l'occurrence les doctrines de Luther et de Calvin.

 


 

BONICARDO (Bonicardu) 

ll n'est pas impossible que la population de Bonicardu ait atteint la centaine d'habitants au début du siècle dernier si l'on en juge par l'importance de certaines maisons et de leurs familles à cette époque. En effet, rien que dans la famille de babbò ils étaient 11 à table. Aujourd'hui le village ne compte plus que 4 ou 5 habitants en hiver. Mais il est tout de même régulièrement desservi par le boucher et le boulanger. Il arrive qu'en cas de neige abondante comme en décembre 2001, le village coupé du reste de la Corse soit ravitaillé par hélicoptère. Bonicardo est placé sous la protection de Saint Jean-Baptiste qu'il honore le 24 juin et le 24 août. (voir par ailleurs).

 

 

Eglise Saint JEAN-BAPTISTE (Chiesa di San'Ghjuvanni)

(Voir mon village, son histoire, St Jean Baptiste)

 

 

 

 

 


 

POGGIALE (U Poghjale)

Après Ortia, Poggiale était le hameau le plus important de la commune. Il y avait un forgeron, une Mairie et l'école communale (devenue mixte en 1931) qui comptait encore 22 élèves en 1948.  

Aujourd'hui, le village est inhabité, la route qui y mène n'est plus entretenue, les maisons aux volets désespérément clos tiennent encore debout... mais pour combien de temps ?

La tour des Giovannali, symbole d'un passé chargé d' histoire, a été rasée.

Aujourd'hui le village n'est plus visité que par les chasseurs de sangliers et quelques touristes égarés.

 

 

Eglise Saint ANTOINE (Chiesa di Sant'Antone)

Antonius, patriarche des cénobites ou solitaires, instituteur de la vie monastique, patron des confiseurs, des porcelliers, des gantiers, des vanniers : l'Église l'honore le 5 juillet.
Ayant un jour entendu prononcer ces paroles de l'Évangile : « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez le aux pauvres, et vous aurez un trésor dans le ciel, » il se les appliqua à lui-même.

 

 


 

POGGIO  (U Poghju)

Le hameau n'est plus qu'un tas de ruines envahi par la végétation.

Les derniers habitants étaient peut-être les famille Mattei, Madrassi, Réginensi , et Lanfranchi. Ils ont quitté le hameau en 1947 pour s'installer dans le "gros bourg" de Cervioni situé à 20 kms de distance. J'ai toujours connu ce hameau à l'état de ruine.

 

 

 

 


 

SORBELLO (U Sorbellu)

J'ai connu ce hameau lorsqu'il était encore habité.

Dans les années 50, les derniers habitants étaient :

Lisandra, une vieille dame qui n'a jamais vu la mer et qui n'a quitté son village que pour aller à l'hôpital de Bastia et y mourir en 1963.

Stefanu, qui vaincu par la solitude, a abandonné sa maison en 1970.

Aujourd'hui le hameau n'est qu'un tas de ruines envahi par les ronces

 

 

Paroisse Ste.MARIE (Parocchia di Santa-Maria)

Afin que la paroisse puisse être accessible à tous les habitants et aux bergers on l'avait placée à un endroit stratégique, c'est à dire pratiquement au centre de la commune. C'est ce qui explique son isolement.

Maria (qui est élevée, ou amertume des jours, en hébreu), la sainte Vierge, la mère de Jésus-Christ, principalement honorée le 15 août, jour de l'Assomption, qui est une des grandes fêtes de l'église.

 

 

 


 

PORTA (A Porta)

A partir de Poghju, on se rend à A Porta par un chemin qui court sous les châtaigniers. C'est une vaste place aux ruines baignées de soleil, sans aucun doute le plus bel endroit de la commune et le premier à avoir été abandonné.

Jeannine Rossi qui habitait alors le hameau de Porta, se souvient :

"En 1945, à A Porta Sutana, il n'y avait déjà plus personne et les maisons étaient effondrées. Moi, j'habitais Porta Suprana et sur les cinq maisons du hameau, deux étaient déjà à l'état de ruines. Celles qui restaient étaient occupées par ma famille, les Galgani et les Angeli ..."

 

Ses derniers habitant étaient les Rossi. Il y avait également Paulu e mezzu (A cette époque les gens étaient surtout connus par leur surnom). Paulu e mezzu subsistait grâce à la culture de ses oignons. En 1929, l'épicerie-boulangeie-bar, tenue par Cosimo Vitani (de Porta) et son épouse Julie Domarchi (de Bonicardu) fermit définitivement sa porte.

 

Eglise Saint LAURENT (Chiesa di San-Lurenziu)

L'église Saint Laurent, dont on peu encore distinguer le fronton et l'autel, s'est effondrée vers 1920.

Laurentius (couronné de laurier, en latin), diacre, martyr à Rome, au troisième siècle, honoré le 10 août.
Laurent fut élevé au diaconat, en l'an 257, par le pape saint Sixte, qui l'établit le premier des sept diacres attachés au service de l'Église romaine. Il avait, en cette qualité, la garde du trésor de l'église et était chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres
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Dernière mise à jour pour cette page : 12 février 2023