Il y a 100 ans, plus de 300 habitants et deux
paroisses qui se faisaient la guerre ... |
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ORTIA
Traversé par la Route Départementale 71, Ortia est le plus gros bourg
de la commune. Avant 1930, il y avait à Ortia, l'écoles des filles qui
fusionnera avec l'école de garçons de Poggiale. Avec jusqu'à 50
habitants, 2 épiceries et 2 bars, c'était aussi le hameau le plus peuplé
et le plus animé. Les habitants de la commune aimaient s'y retrouver
régulièrement. Nous, les enfants, nous nous asseyions devant l'épicerie,
sur le mur qui borde la route pour voir passer les voitures encore rares
en ce temps la.
Paroisse
Saint VITUS -Saint GUI ou Saint GUY- (Parocchia di
San-Vitu).
Vitus, martyr en Lucanie, durant la persécution de Dioclétien, honoré le
15 juin. La vénération de Saint Vitus est attribuée à un drame local : Vitus
aurait été assassiné, alors qu'il célébrait la messe, par les Givannali, réfugiés
au hameau de Poggiale.
Au IVe siècle, Saint Guy le Martyr fut mis au supplice sur ordre de Dioclétien,
et son culte fut très marqué au Moyen Âge. Dans toute l’Europe on l’a invoqué
pour la guérison des troubles et maladies des nerfs et des crises d’épilepsie,
que l’on nommait « danse de saint Guy ».

Eglise de l'IMMACULEE CONCEPTION (Chiesa di l'Immaculata Cuncezzione)
L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'église catholique,
décrété le 08 décembre 1854 par Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus.Reconnue
ni par les protestants, ni par les orthodoxes, la croyance en l'Immaculée
Conception est réaffirmée par le Concile de Trente et les représentations
artistiques se multiplient au XVIIe siècle. La Vierge y apparaît sur un
croissant de lune, drapée dans un manteau flottant dans le ciel, entourée d'une
multitude d'angelots. Parfois elle foule aux pieds un serpent qui, plus que le
démon, semble symboliser en l'occurrence les doctrines de Luther et de Calvin.
BONICARDO
(Bonicardu)
ll n'est pas impossible que la population de Bonicardu ait atteint la centaine
d'habitants au début du siècle dernier si l'on en juge par l'importance de
certaines maisons et de leurs familles à cette époque. En effet, rien que dans
la famille de babbò ils étaient 11 à table. Aujourd'hui le village ne compte
plus que 4 ou 5 habitants en hiver. Mais il est tout de même régulièrement
desservi par le boucher et le boulanger. Il arrive qu'en cas de neige abondante
comme en décembre 2001, le village coupé du reste de la Corse soit ravitaillé
par hélicoptère. Bonicardo est placé sous la protection de Saint Jean-Baptiste
qu'il honore le
24 juin et le 24 août. (voir par ailleurs).
Eglise
Saint JEAN-BAPTISTE (Chiesa di San'Ghjuvanni)
(Voir mon village, son histoire, St Jean Baptiste)
POGGIALE
(U Poghjale)
Après Ortia, Poggiale était le hameau le plus important de la commune. Il y
avait un forgeron, une Mairie et l'école communale (devenue mixte en 1931) qui
comptait encore 22 élèves en 1948.
Aujourd'hui, le village est inhabité, la route qui y mène n'est plus entretenue,
les maisons aux volets désespérément clos tiennent encore debout... mais pour
combien de temps ?
La tour des Giovannali, symbole d'un passé chargé d' histoire, a été
rasée.
Aujourd'hui le village n'est plus visité que par les chasseurs de sangliers et
quelques touristes égarés.
Eglise
Saint ANTOINE (Chiesa di Sant'Antone)
Antonius, patriarche des cénobites ou solitaires, instituteur de la vie
monastique, patron des confiseurs, des porcelliers, des gantiers, des vanniers :
l'Église l'honore le 5 juillet.
Ayant un jour entendu prononcer ces paroles de l'Évangile : « Si vous voulez
être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez le aux pauvres, et
vous aurez un trésor dans le ciel, » il se les appliqua à lui-même.
POGGIO
(U Poghju)
Le hameau n'est plus qu'un tas de ruines envahi par la végétation.
Les derniers habitants étaient peut-être les famille Mattei, Madrassi, Réginensi
, et Lanfranchi. Ils ont quitté le hameau en 1947 pour s'installer dans le "gros
bourg" de Cervioni situé à 20 kms de distance. J'ai toujours connu ce hameau à
l'état de ruine.
SORBELLO
(U Sorbellu)
J'ai connu ce hameau lorsqu'il était encore habité.
Dans les années 50, les derniers habitants étaient :
Lisandra, une vieille dame qui n'a jamais vu la mer et qui n'a quitté son
village que pour aller à l'hôpital de Bastia et y mourir en 1963.
Stefanu, qui vaincu par la solitude, a abandonné sa maison en 1970.
Aujourd'hui le hameau n'est qu'un tas de ruines envahi par les ronces
Paroisse
Ste.MARIE (Parocchia di Santa-Maria)
Afin que la paroisse puisse être accessible à tous les habitants et aux bergers
on l'avait placée à un endroit stratégique, c'est à dire pratiquement au centre
de la commune. C'est ce qui explique son isolement.
Maria (qui est élevée, ou
amertume des jours, en hébreu), la sainte Vierge, la mère de
Jésus-Christ, principalement honorée le 15 août, jour de l'Assomption,
qui est une des grandes fêtes de l'église.
PORTA
(A Porta)
A partir de Poghju, on se rend à A Porta par un chemin qui court sous les
châtaigniers. C'est une vaste place aux ruines baignées de soleil, sans aucun
doute le plus bel endroit de la commune et le premier à avoir été abandonné.
Jeannine Rossi qui habitait alors le hameau de Porta, se souvient :
"En 1945, à A Porta Sutana, il n'y avait déjà plus personne et les maisons étaient
effondrées. Moi, j'habitais Porta Suprana et sur les cinq maisons du hameau,
deux étaient déjà à l'état de ruines. Celles qui restaient étaient occupées par
ma famille, les Galgani et les Angeli ..."
Ses derniers habitant étaient les Rossi. Il y avait également Paulu e
mezzu
(A cette époque les gens étaient surtout connus par leur surnom). Paulu e
mezzu subsistait grâce à la culture de ses oignons. En 1929, l'épicerie-boulangeie-bar,
tenue par Cosimo Vitani (de Porta) et son épouse Julie Domarchi (de Bonicardu)
fermit définitivement sa porte.
Eglise Saint LAURENT (Chiesa di San-Lurenziu)
L'église Saint Laurent, dont on peu encore distinguer le fronton et l'autel,
s'est effondrée vers 1920.
Laurentius (couronné de laurier, en latin), diacre, martyr à Rome, au
troisième siècle, honoré le 10 août.
Laurent fut élevé au diaconat, en l'an 257, par le pape saint Sixte, qui
l'établit le premier des sept diacres attachés au service de l'Église romaine.
Il avait, en cette qualité, la garde du trésor de l'église et était chargé d'en
distribuer les revenus aux pauvres
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